Rappel
On s’active
Aspects et évolutions
Les « trucs »
Questions
Témoignage
Quelques modèles
Adultes
Rappel (si, si, c’est nécessaire !)
La D.A. est un processus
On fait une D.A. pourquoi ?
Parce que l'on est atopique.
L'atopie est une prédisposition génétique à faire des allergies.
On fait donc des allergies :
- alimentaires : pénétration par la muqueuse digestive.
- aux pollens divers, aux moisissures, aux protéines-phéromones d'animaux, aux poussières contaminées par toute sorte d’allergènes : pénétration par les voies respiratoires.
- aux toxines infectieuses (le staphylocoque doré prolifère gaillardement sur une DA).
Et nous voilà avec des lésions de D.A. !
Mais ce n'est pas tout !
La D.A. s'entretient par des phénomènes non allergiques : histamino-libération, apport d'histamine et de tyramine dans l'alimentation, chaleur, émotions, sport, fatigue, manque de sommeil, irritations, occlusion, air confiné, grattage, massage, câlins amoureux, modifications hormonales...
De plus, lorsque nous sommes en situation inflammatoire persistante, nous devenons réactifs à des allergènes et irritants de contact divers (poussières, produits chimiques volatiles, cuir, soie, composants des crèmes et des médicaments topiques...)
Et ce n'est encore pas tout !
Une allergie va en relancer une autre. Exemple : mobilisation vers les pollens, relance de l'infection ; et, à l'inverse, D.A. infectieuse et activation des sensibilisations anciennes...(jeu siamois et inter-stimulation des cellules TCD4 ?).
Il est bon de se rappeler tout à la fois :
1) le maintien de l’inflammation ci-dessus citée
2) que les IgE se reproduisent en zone inflammatoire sans nécessiter la présence d’allergènes.
Observation : chez l’adulte, le visage demande une attention particulière. Cette zone est prédisposée à l’eczéma de contact (multiplication de produits aux composants allergisants). Prédisposée également à des réactions inflammatoires (fumées, pièces sèches). Prédisposée aussi au développement de levures de type Malassezia suite à l’utilisation de cosmétiques favorisants. Voir plus bas + Piège N° 11
Au niveau du visage, l’imbrication eczéma de contact//dermite irritative//dermatose inflammatoire//dermite séborrhéique//surinfection bactérienne ou mycosique est confusionnante pour tous, médecin et personne DA. Alors, douceur et prudence...et réflexion.
Conclusion
Pour nous soigner, nous ne pouvons nous arrêter aux "allergènes".
C'est la connaissance du processus qui fait le soin.
On
s’active :
On agit sur le symptôme (aseptisation,
crèmes anti-inflammatoires...)
On agit sur le (les) facteurs déclenchants
On agit sur les facteurs de contact qui
entretiennent (fibres synthétiques, viscose, soie,
lin, ramie, vêtements mal
rincés...).
On supprime (jusqu'à disparition totale de toute
démangeaison) l'histamino-libération (y compris le sport) +
les apports en histamine.
Et si l'adulte veut bien faire l'effort de réduire l'apport
en acide arachidonique (réduire l'apport massif de graisses
animales)...
L’acide arachidonique est un dérivé d’acide
gras essentiel. Il active la production de leucotriènes
co-responsables de l’inflammation dans toutes les
pathologies inflammatoires : les leucotriènes LTB4.
L’acide arachidonique se trouve à l’état
direct, en petite quantité dans toutes les graisses
animales (beurre, gras des viandes, partie lipidiques des
fromages gras…).
Et dans la foulée, préférons l’huile d’olive et
l’huile de colza pour nos salades et petits plats
(oublions les huiles de tournesol, de pépins de raisins, de
maïs).
Histamine,tyramine et
histamino-libération : vins, champagne, parmesan (pile
d’histamine !), fromages fermentés, (camembert,
roquefort, munster...), gruyères, saucisson, jambon cru,
viandes fumées, fraises, épinards, sauce tomate, thon,
escargots, poissons fumés, crustacés (sushis !) épices,
sauces fermentées, ail oignon échalotte crus, radis forts,
levure de bière (ultra-levure), gibiers faisandés,
cacahuètes, lentilles, haricots secs, fruits exotiques,
chocolat, colorants divers.
Aspects
et évolutions
Tout d’abord, il y a le prurit,
premier ressenti anticipant le symptôme.
Il y a sécheresse, localisée ou étendue.
Il y a les vésicules qui vont lâcher un liquide clair.
Il y a les lésions : soit rouges et sèches, rouges et
suintantes ; soit sèches et fines ou lichénifiées.
Il y a les surinfections qui vont amplifier le prurit ; il
y a écoulement et formation de croûtes jaunâtres,
marronnâtres.
Il y a le prurigo : boutons rouge-violine situés
principalement sur les avant-bras et le bas des jambes. Le
prurigo se transforme en lésions facilement surinfectées
sous l’effet du grattage. Son extension peut être
rapide.
Il y a l’odeur (de douçâtre à écoeurante en fonction
de la sévérité de l’atteinte).
Il y a les démangeaisons, les tiraillements, un inconfort
corporel généralisé.
En accompagnement, il y a l’urticaire, les oedèmes.
L’urticaire est favorisée par l’activité
physique, la fatigue, l’occlusion…Tout
atopique connaît les différents types d’urticaires.
Vers 25 ans, la femme atopique va faire des réactions au
soleil (lucite estivale), situées surtout sur la partie
haute du corps.
Les années passant, l’irritabilité cutanée
s’accentue. Le corps exige le seul textile 100%
coton…
Vers la quarantaine, chez la femme, des modifications
hormonales (baisse de production de progestérone) peuvent
favoriser des réactions d'hypersensibilité à des aliments
(crustacés, légumineuses dont cacahuètes, épices, alcool).
Les symptômes sont de l’urticaire ou (et) des
oedèmes.
Et les hommes me direz-vous ? !
Ont-ils plus de chance ? A l’expérience, pas vraiment
: ils sont moins doués que le sexe opposé. Quoi ? ! ! Ben
oui : comme dans notre pathologie, il s’agit de
comprendre et de s’adapter…il semble que cette
orientation ne soit pas une grande tendance masculine. Ces
messieurs pensent que le génie humain a bien dû savoir
trouver le médicament…alors, pourquoi se casser la
tête à comprendre ! …et ils galèrent, à la poursuite
du médicament…
Honnêtement, leurs activités professionnelles sont plus
pénalisantes que celles des femmes : on les voit plus
nombreux dans l’industrie automobile, le bâtiment,
mais aussi dans l’alimentaire, le travail avec les
animaux, sans oublier le maniement des produits toxiques,
irritants et allergisants de l’agriculture.
« Y
mettre du sien »
On l’aura compris : gérer sa D.A. ce n’est pas
plus mettre la crème Trucmuche ou Machinchose que
d’accumuler les tests d’allergologie.
Bon, mais
y-a-t-il des trucs ?
L’eau
Quand ? : tout le temps.
Pourquoi ? L’eau est un rééquilibrant cutané. Comment
agit-elle ? A ce jour les questions se posent encore.
Lesquelles : eau d’Evian (en pulvérisateur). Parce
qu’elles sont peu minéralisées et qu’elles
contiennent des silicates. Eau du Mont Roucous pour son pH
acide (5,8), eau Montcalm (Système U), eau de source de
Metzéral (la plus douce, la plus adaptée), appelée aussi
eau du Vallon, en vente chez Lidl en pack de 50cl et 2L.
Dans l’Est, une Cristalline est eau de Metzéral.
Et aussi les pulvérisateurs d'eaux thermales : La
Roche Posay.
Eviter les pH supérieurs à 7 pour une utilisation
quotidienne.
En vacances : rechercher les lacs naturels, les rivières
(avant leurs niveaux de pollution !). Rechercher les
régions où l’eau du robinet est peu minéralisée
(Massif-Central, la Creuse, les Vosges, le Haut
Languedoc…). Se baigner, se doucher jusqu’à
satiété. Bruno, atopique certifié conforme a fait
l’acquisition d’une maison en bord de Loire
(dans le premier tiers de la Loire) : les baignades et
l’eau du robinet en sont pour lui une cure
délicieuse.
Le test de l’eau adéquate : c’est quand on a
l’impression de ne pas pouvoir rincer le savon.
Les
aseptisants
1) Le permanganate de potassium ; il aseptise et assèche
sans effets secondaires. La couleur de dilution : rose pour
les enfants. Violine pour les adultes. On prépare un petit
flacon, et on tamponne avec un coton ; ça colore !, alors,
on fait ça avec des gants ménagers.
Un bain au permanganate de potassium est historiquement
très efficace pour des lésions de DA généralisées.
2) Le Dakin
3) Septivon (à rincer). Septéal, pour adultes (alcoolisé).
Cytéal (à rincer. contient deux composants
allergènes)
4) Biseptine (composants allergènes)
5) Bétadine rouge, Bétadine jaune (pour les grands et
adultes)
6) Légers :
Eau de Dalibour,
Les gels lavant au cuivre et au zinc : gel moussant
Dermalibour d’ADerma, gel Cica Gel cu-zn
d’Uriage (gamme Bariéderm).
Les «
asséchants »
L’eau (encore !), Sérozinc (Roche Posay)
Les colorants (éosine, solution de Milian, fluorexéine).
Efficaces sur le suintement des plis, mais pas appréciés
des médecins car on n’y voit plus grand chose !
Le permanganate de potassium (voir
aseptisants).
Cicalfate « lotion asséchante
réparatrice »
Cica-spray d’Uriage (Bariéderm).
Pâte à l’eau toute simple avec oxyde de zinc :
ABCDerm Change Intensif de Bioderma (nouvelle formule
excellente automne 2019)
Les
anti-gratouille (pas toujours !)
L’eau (et oui !), le sérum physiologique
Décoction de Son d’Avoine
Du bicarbonate de soude dans l'eau du bain
Le spray Sérozinc (Roche Posay)
L’éosine
ABCDerm Change
Intensif de Bioderma
L’amidon de blé ou de maïs
Le gel de calamine
Le régime sans histamine (toujours)
La fuite des fumeurs (toujours)
Vêtements en contact direct avec la peau en 100% coton
Peu de lessive dans le lave-linge (les machines à laver
modernes rincent mal).
Les
anti-tiraillements
1) L’eau ( !), le sérum physiologique, Sérozinc,
décoction de Son d’Avoine
2) L’air brumisé, humidifié
Un cadeau à se faire offrir : un diffuseur de
nanoparticules d’eau (brume ultra fine).
Ou : mettre de l’eau dans une cocotte minute.
Quand la soupape fait « pchitt », la retirer, et
se mettre au-dessus à 30 cm : c’est tiède, tout
micronisé, et ça humecte délicieusement bien notre peau et
nos muqueuses nasales et bronchiques. Ceci était un vieux
« truc » de médecin pour les asthmatiques. Mais
seulement si la cocotte minute n’est pas posée sur le
gaz !
Attention ne
convient pas aux peaux atteintes d’une
DS
3) Les crèmes type cold-cream
Cold cream La Roche Posay : le plus classique, le plus
neutre
Cold cream de
Codexial (sur commande en pharmacie) attention pas la formule fluide
!
Et aussi : Codexial Glycérolé (sur commande et sans
confondre avec le classique glycérolé d’amidon).
Chez Codexial : Oleozinc (paraffine, zinc ++).
Et encore : la glycérine, assouplissante, simple (la
glycérine est un sucre, pas une graisse).
Rappel : pas de
crèmes « hydratantes, relipidantes, émollientes »
lors d’une poussée de DA, quelle que soit
l’expression des lésions.
4) Les crèmes avec du cuivre et du zinc :
Crème Cicalfate d’Avène
Crème CU-ZN
d’Uriage (gamme Bariéderm)
Crème Apaisante CICA de Topicrem
Xerodiane AP+ crème anti-irritations chez Noreva
Cicabio Crème-Soin réparateur chez Bioderma
Ces crèmes sont une aide au « retour à la
normalisation »...mais attention : lorsque le risque
infectieux a disparu.
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A-Derma : Crème Dermalibour + Cica-Crème réparatrice
(nouvelle formule ne convient pas à toutes les
situations-présence d’AGE n-6
pro-inflammatoires).
Une excellente pommade « cuivre-zinc » est hélas
composée sur une base de lanoline : Dermocuivre. Il faut en
arrêter l’utilisation lorsqu’un prurit
commence, signe d’allergie de contact.
5) ABCDerm Change Intensif de Bioderma (nouvelle formule
excellente).
Remarquable pour faire disparaître petites rougeurs et
petites zones sèches.
6) La toilette
Pain dermatologique Apaisant A-Derma. Il calme réellement
une inflammation légère.
Pain dermatologique Aveeno Bar : même action que le
précédent.
Pain dermatologique Avène.
Et aussi les syndets « cuivre-zinc », excellents
assainissants-doux.
7) Divers
Bonne protection (froid, solaire) : mélange de
« pâte-à-l’eau » et de cold cream. Exemple
: ABCDerm Change Intensif + cold-cream LRP.
Poudre-teintée : chez purBIO Compact Foundation
Attention : pas d’utilisation de pinceaux-blush :
leurs poils enflamment nos joues !
Et puis
encore ?
La prise par voie générale, en capsules d’acides gras
essentiels oméga 6 et oméga 3. Il est préférable que la
quantité d’oméga 3 soit supérieure aux oméga 6. Par
exemple : matin et soir, une capsule comprenant n-6 et n-3,
capsules de n-3 ou une cuillerée d’huile de lin.
En période de poussée : que des n-3.
La salade de pourpier (cueillette sauvage) nous apporte une
bonne quantité de n-3.
L’huile de lin, très riche en AGE n-3 (56 à 71%) se
trouve en rayons bio.
La réduction d’apport en acide arachidonique : à
l’état direct dans les graisses animales (beurre,
fromages, gras des viandes) et le jaune de
l’œuf.
Rappel : des études ont montré que, chez
l’atopique, la production de leucotriènes LTB4 par
les neutrophiles étaient potentialisée par la concentration
en acide arachidonique exogène*. Cette surproduction ne se
fait pas chez un sujet non atopique.
*apportée par l’alimentation
Pour la cuisine, remplacement du beurre par des huiles
monoinsaturées : huile d’olive (salades et cuissons)
et huile de colza, huile de noix (salades).
Régime sans histamine, en période inflammatoire.
Attention : le Malassezia
furfur (mais dans
ce cas, ce n’est pas une DA, c'est une dermite
séborrhéique). Une eau à pH acide (6) est conseillée
(eau de source Mont Roucous par exempte).
Remarque : les eaux à pH acide (6 ou moins) vont freiner
sérieusement le développement des germes infectieux et
du Mf.
A savoir : contrairement aux
candidas, qui se développent en milieu acide,
les Malassezia (y’en a plusieurs !) se développent
en milieu alcalin. Donc on les contraint en milieu acide
(pH en-dessous de 5).
Les hydrolats de plantes ont un pH acide. Les choisir sans
conservateurs, sans géraniol, sans linalol. Un excellent
labo : Essenciagua (magasins bio et sur le Net).
Pour les rougeurs
d’une DS, préférer l’hydrolat
d’hamamélis.
Pour assainir une peau colonisée par les
Malassezia
: DS Gel nettoyant
d’Uriage. Gel py-zn de Dermagor (excellent
ponctuellement, mais attention à ses multiples composants).
Bon décapant en douceur : pain à l’huile de cade
(savon Louve, Savonnerie Saponière) garanti sans lanoline,
sans HE. Commande
directe sur le Net.
Le pain à l’huile de cade est à alterner avec un
aseptisant à rincer à la chlorexidine (Septivon), à
alterner aussi avec un pain dermatologique simple sur eau
de source pH acide.
Traitements sur ordonnance : Ketoderm, Sébiprox, Selsun,
Lithioderm. Sans ordonnance : Mycoster et génériques. Leur
efficacité est transitoire.
A essayer
(efficacité évidente) :
l’huile essentielle de Ravintsara (Cinnamomum camphora)
: quelques gouttes dans une
crème de base (Cicalfate,...). Résultat réellement
intéressant, en alternance.
La Dermite séborrhéique (DS) est facilement diagnostiquable
: elle atteint le cuir chevelu avec des démangeaisons
importantes, le visage, le cou, des lésions inflammatoires
descendent sur les épaules et peuvent s’étendre
jusqu’à la partie haute des fesses.
Après l’amélioration, on n’oublie pas le bon
geste « pH acide ».
En prévention : ABCDerm Change Intensif (application le
soir).
La DS est favorisée par la chaleur humide (sans soleil),
par l’utilisation de cosmétiques « gras »
et des composés siliconés (diméthicone, ciclométhicone...).
L’exposition au soleil, sans corps gras amène souvent
la disparition des lésions (exposition prudente, courte et
renouvelée).
Lorsque la DS devient légère, on peut la faire disparaitre
en appliquant sur la peau une ampoule de
Lithium
Oligosol. Le
Lithium inhibe la production d’acide arachidonique
lui donnant ainsi une activité anti-inflammatoire. De plus,
il a une activité anti-levure.
Une vitamine favorise le traitement de la DS : la Biotine.
Egalement incontournable et efficace : une supplémentation
en zinc (gélules ou granions de zinc).
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Retour à la DA après l’apparté Malassezia
Des tisanes de
plantes bien de chez nous peuvent nous aider : la
fumeterre, la bardane, la pensée sauvage, la salsepareille,
le plantain, le pissenlit.
Les oligo-éléments sont intéressants : zinc, cuivre,
manganèse + sélénium de temps à autre.
Une ampoule de Zinc-Oligosol sur le
visage…c’est souvent apaisant ou préventif.
On parle beaucoup des supplémentations en lactobacilles
pour les petits atopiques ou pour leurs mamans allaitantes.
Et pour nous ? pourquoi pas ? Le Dr Jean Seignalet en
prescrivait systématiquement durant une année pour
équilibrer la flore digestive de ses patients. La
stimulation immunitaire digestive
est prouvée.
N’oublions
pas !
Quelquefois, il faut en prendre. De quoi
? …des antibiotiques. Aussi, n’oublions pas :
les antibiotiques détruisent la flore digestive. On a alors
tendance à développer des levures (Candida albicans ou
autres…), ce qui va relancer ou aggraver la DA !
Aussi, n’oublions pas de demander au médecin une
prescription de lactobacilles qui seront pris durant la
cure d’antibiotiques et poursuivis encore une
semaine.
Et : surtout pas d’ultra levure (Saccharomyces
cerevisae). Elle
est pour nous très allergisante et histaminolibératrice. On
peut en trouver dans des ampoules de lactobacilles, dans
des comprimés multi-vitamines, multi-plantes
(on se retrouve alors
avec des démangeaisons
inexpliquées...).
L’ultra levure appelée aussi levure de bière,
n’est plus allergisante lorsqu’elle est cuite
(ex : dans le pain).
Les lactobacilles et l’ultra levure sont des
molécules tout à fait différentes. Evitons la confusion.
Traitements
cutanés médicaux en application locale
1° Crèmes et pommades à la cortisone
La cortisone est un immunosuppresseur qui a une activité
anti-inflammatoire efficace. C’est pour cette
activité anti-inflammatoire qu’elle est utilisée
comme traitement local du symptôme. Son utilisation est
incontournable, très ponctuellement. La technique est
d’appliquer le produit là où il y a de
l’eczéma, quand il y a de l’eczéma.
(le
chlorocrésol-un allergène- est présent dans des crèmes
corticoïdes. Les applications successives peuvent créer un
eczéma de contact, donc un échec au
dermocorticoïde).
Ces
traitements ne doivent pas s’appliquer en cas
d’infection des zones à traiter.
Ces traitements cutanés sont à associer obligatoirement à
une bonne éviction des allergènes, et au choix de produits
de toilette simples.
Quelques
questions de Gilles, afpadien…
Notre propos, notre vécu à nous,
afpadiens…en espérant que quelques conseillers
médicaux s’y colleront !
<< La
fatigue chez l'eczémateux : la fatigue fait-elle partie
intégrante du tableau clinique au même titre que
l'inflammation de la peau... Si oui pourquoi ? Comment ?
Quels sont les traitements les plus efficaces
?>>
Ah , notre fatigue, Gilles ! Elle est bien réelle ; mais
est-elle constante ? Et bien non.
Elle accompagne telle la glue, une surinfection ou une
infection latente : le système immunitaire est en combat
constant (heureusement, sinon, nous ne serions plus là !)
La fatigue est là encore lorsque les allergènes de
l’environnement nous « bouchent » les sinus et
abrutissent notre quotidien…mais elle n’est
pas semblable à celle de l’infection.
Elle est proche de celle occasionnée par une D.A. due à une
allergie aux animaux : il y a épuisement par manque de
sommeil, nervosité consécutive aux démangeaisons. Elle
n’est pas affaiblissante comme lors d’une
surinfection.
Chez Monsieur Tout-le Monde le système immunitaire
travaille en permanence : il détruit tous les jours des
cellules cancéreuses, des cellules auto-immunes, des
bactéries, des virus. Mais ceci est sa «ballade quotidienne
», et cette ballade ne fatigue personne.
Quand il y a surcharge de travail, la sensation
d’épuisement rappelle à Monsieur-Tout-le-Monde sa
fragilité ; c’est le cas pour une grippe, pour une
gastro-entétite etc.
Chez un atopique guéri, il n’y a pas de fatigue
particulière, fusse-t-il bourré d’IgE.
Chez l’atopique-chronique, le travail excessif de ce
système immunitaire qui n’a pas trouvé sa maturité
accapare sans doute une bonne part de l’énergie de
l’être humain.
Mais c’est quoi l’énergie ? En quels termes
biologiques s’exprime-t-elle ?
Est-il possible de la booster malgré tout ?
Le savoir est ouvert…..merci d’avance !
<<
Quel peut être l'apport de la phytothérapie ? Bardane,
pensée sauvage, fumeterre en interne, beurre de karité,
calendula en externe. Ces plantes ont-elles un intérêt ou
pas aujourd'hui ?>>
Dans le Pile & Face n° 5, Gisèle Portier Pharmacienne
dans un laboratoire de phytothérapie, nous parlait de la
bardane, de la fumeterre, de la pensée sauvage.
Ces plantes ont été étudiées plus particulièrement à la
Faculté de pharmacie de Montpellier, et les publications
sont accessibles aux étudiants.
Les plantes, tout comme la majorité des médicaments sont
utilisés de manière objective : on teste et on prend en
compte le résultat. Bien sûr, l’expérience pour
certaines plantes « bien de chez nous » témoigne de
résultats fort intéressants, depuis longtemps, et nul ne
les remet en cause. Elles sont souvent un « coup de pouce »
pour sortir d’une période difficile.
Rappel rapide et global :
Fumeterre : antihistaminique, antisérotonine,
anti-inflammatoire.
Attention : la fumeterre ne doit être utilisée que sur
de courtes périodes (quelques jours).
Bardane : contient un principe antibiotique.
Pensée sauvage : dépurative, antiprurigineuse.
Parce que les plantes sont des médicaments, leur
auto-utilisation sans avis médical n’engage que
l’adulte. Il est conseillé aux parents de consulter
le médecin avant leur utilisation.
Vous parlez aussi des applications cutanées. Tout de suite
: le beurre de karité contient des acides gras essentiels
de la série n6, donc à éviter. De plus, il a un composant
« latex » qui explique sans doute la réaction de
notre peau.
Le calendula est connu pour ses propriétés antiseptiques et
cicatrisantes. Mais comment l’employer ? Il faudra
veiller à ne pas en utiliser la teinture-mère sur la peau
d’un tout petit, et lire attentivement les composants
des crèmes au calendula (pas de lanoline, pas
d’huiles essentielles, pas de parfum, et conservateur
toléré).
<<
L'homéopathie dans le traitement de la DA : que peut-on en
attendre ? approche de cette affection sous l'angle
homéopathique. Article de fond illustré par des exemples de
succès et d'échecs >>
Alors là, c’est le plus dur !
Dans des premiers Pile & Face, Marie-Noëlle Domalain
nous a présenté l’homéopathie, les théories, les
différentes tendances (unicistes et pluricistes) ; elle a
également répondu à des questions (antibiotiques et
mycoses, influence d’un vaccin).
Quasiment tous les afpadiens ont consulté en homéopathie ;
tous font appel aux antibiotiques, aux dermocorticoïdes,
aux aseptisants, aux cosmétiques ; tous les enfants suivent
un régime ; tous les grands suivent ou ont suivi un régime
; beaucoup partent en cure thermale.
Témoigner des effets bénéfiques ou non de
l’homéopathie dans le traitement d’une D.A. est
impossible : toutes les thérapeutiques sont employées,
ensemble ou successivement.
Cependant, nous avons voulu aller au plus vrai des choses.
Aussi, dans deux Pile & Face, des situations précises
ont été présentées, associées à deux questions : « Quelle
est votre investigation ? Que proposez-vous ? ». Des
médecins-homéopathes les ont reçu en direct ; vous, les
afpadiens réellement intéressés aviez la charge de
soumettre ces questions à votre homéopathe.
Pas un seul d’entre vous ne l’a fait (ou
n’a obtenu de réponse ?) ; un seul médecin a répondu,
le Dr Pierrette Gengoux dermatologue - homéopathe à
Bruxelles.
Nous attendions d’avoir d’autres courriers pour
vous soumettre le dossier.
Depuis notre création, nous avons souhaité que des
homéopathes travaillent sur la prévention des maladies ORL
chez un petit atopique.
Quelle conclusion tirer de ces silences ?
La conclusion qui vous ressemble !
Témoignage
Chaque soir qui arrive est un supplice,
car je sais que je vais me gratter à sang, que je me
réveillerai les cheveux collés et poisseux. Chaque matin,
le spectacle des draps et de mes vêtements couverts de sang
et de squames m'insupporte. Avec mon ami, nous avons
recours à un stratagème pour éviter que je me gratte. Nous
nous attachons les mains avec un foulard. Ainsi si je me
gratte, la tension exercée sur ses bras le réveillera, et
il m'empêchera de le faire. Ce système s'avère efficace,
mais pas totalement. Les démangeaisons sont si intenses que
d'une manière ou d'une autre, j'arrive toujours à déjouer
les "pièges". Les week-end, je recule le plus possible le
moment d'aller me coucher. Jusqu'à 3, voire 4 heures. Si la
nuit est un supplice, le matin ne vaut pas mieux. Premier
réflexe, que j'ai toujours aujourd'hui, me toucher le
visage, écarter mes lèvres, afin de constater l'étendue des
dégâts. 2ème étape : aller me regarder dans la glace de la
salle de bains....
....Je retourne consulter. Nerveusement, je suis à bout.
Sur les nerfs tout le temps. Très difficile à vivre et en
même temps très déprimée. Mon ami est aux premières loges.
Son sommeil à lui aussi est troublé. Je ne supporte aucun
contact physique, je veux oublier cette peau meutrie qui
est devenue ma pire ennemie.
Mon humeur et mon moral sont directement proportionnels à
l'état de ma peau. Les jours de crise, mes idées sont
terriblement noires. Rien ni personne ne peut me soulager
dans ces moments-là. Je choisis l'isolement et le repos, ce
qui n'est pas toujours facile à faire accepter à mon
entourage. Pourquoi moi ? Je n'avais jamais été malade
auparavant, j'étais solide comme un roc. Mon grand-père
avait de l'eczéma et de l'asthme, ses 2 filles ont
respectivement de l'eczéma et de l'asthme elles aussi. Je
suppose que mes enfants, si un jour j'en ai, ont de grandes
chances d'être atteints aussi. Je ne souhaite pas qu'ils
traversent ce que j'ai enduré. Ce qui est étrange, c'est
que mon atopie se soit déclarée à l'âge adulte. Mes parents
m'ont confirmé que je n'avais rien en étant bébé. Personne
n'a pu m'expliquer ce phénomène.....
Le témoignage de Sophie, dans le Pile et Face n°12, m'a
bouleversée. Qu'est devenue sa famille, et notamment son
mari Eric ?
En vous remerciant de votre écoute, et dans l'attente de
votre réponse, impatiemment,
Marie-Claire
Jules et Alice , les enfants de Sophie vont très très bien
; quant à Eric, il "pète" la forme. Son staphylo a été
éradiqué en service d'infectiologie ; perfusion
d'antibiotiques et mise sous morphine pour atténuer la
souffrance. Il en est ressorti tout neuf, et avec un désir
de séduction d'enfer ! Bon...il surveille quand même son
alimentation pour éviter tout prurit, et Sophie traque le
moindre bouton...mais y'en a plus !
A tous : en discutant avec Marie-Claire, on peut comprendre
quel a été le processus d'installation dans la D.A. :
Marie-Claire, qui n'a pas pour habitude de se peinturlurer,
s'était maquillée, pour assister à un mariage ; petites
démangeaisons insignifiantes. Le soir, elle assiste à la
dispute de personnes qu'elle aime profondément. Elle pleure
beaucoup. Rentre à Paris, et rejoint son copain ; il ne
s'est pas rasé. Gros câlins contre ses joues pas rasées.
Joue sensibilisée contre joue pas rasée...le lendemain,
l'eczéma de contact est là, d'emblée surinfecté ; les
gestes de soins immédiats n'ont sans doute pas été des plus
heureux. Assez rapidement, elle est mise sous cortisone par
voie générale...le reste, l'enchaînement, vous connaissez.
Quelques
modèles
Une adulte. Eczéma visage-cou. On lui
propose la cyclosporine. Le mari médecin et le copain
dermato disent « Non, mais, ça va pas ? ! » Elle appelle,
on discute. Elle consulte ailleurs : Malassezia furfur
(dermite séborrhéique-DS)
Traitement local. Tout s’améliore. elle comprend
qu’elle aura à traiter de temps à autre. Et elle
s’applique la discipline atopique (voir + haut).
Attention, la dermite séborréhique est un piège. Le soleil
l’aggrave par son action immunosuppressive. Les
crèmes cosmétiques vont faire proliférer la levure
responsable de cette dermatose.
2) Un adolescent. Sa DA est apparue au cours d’un
camp de vacances : baignade dans un étang. Toute la bande
d’ados boutonne. Pour lui la DA s’installe et
s’amplifie au cours des 3 années qui passent. Lorsque
sa maman appelle, il a des lésions et des boutons très
prurigineux un peu partout. Il est à bout et sa maman
aussi. Le traitement est enfin mis en route :
antibiothérapie spécifique par voie générale. Arrêt des
crèmes aux oméga 6. Belle rémission, régime sans histamine,
départ en cure thermale pour consolider tout cela.
3) Etudiant en médecine. Vit seul dans une chambre
d’étudiant. Son père appelle : son fils se gratte de
plus en plus, est de plus en plus mal, et ne veut rien
savoir.
Il travaille avec devant lui la cuillère plongée dans le
pot de Nutella, la cigarette collée au bec, et retrouve les
animaux familiers lorsqu’il rentre chez ses parents.
Non mais, causez toujours… puisque la médecine
existe, il y a bien un traitement !
Le médicament aurait-il décervelé l’homme ?
Conclusion
L’atopie,
c’est malin, et la DA est une pathologie très
intelligente. C’est pour cela qu’elle est
passionnante. Alors, on se met à son niveau très très
fûté…on la piège, et on vit de mieux en mieux.
Foi d’atopique !